Rapport préliminaire de la campagne de fouilles 2014
par Stephan G. Schmid (responsable)
I. Introduction
La campagne de fouilles 2014 sur le Rocher des Aures s’est déroulée du 1er au 26 septembre 2014. Y ont participé, sous la direction du soussigné, Julia Preis (MA en archéologie, Université Humboldt de Berlin), Will Kennedy (MA en archéologie, Université Humboldt de Berlin), Sophie Horacek (BA en archéologie, Université Humboldt de Berlin), Angelika Walther (BA en archéologie, Université Humboldt de Berlin) et Raphael Eser (BA en archéologie, Université Humboldt de Berlin).
Les travaux de terrain ont pu être réalisés grâce à l’accord officiel des autorités archéologiques françaises (Direction régionale des affaires culturelles [DRAC] de la région Rhône-Alpes) ainsi que des propriétaires des terrains concernés. Nos remerciements s’adressent plus particulièrement à Mme Anne Le Bot-Helly, Conservatrice régionale, à MM. Régis Chauvin et Vincent Roux, propriétaires des terrains, ainsi qu’à M. J.-Cl. Mège, qui nous a donné son accord pour accueillir au Musée Archéologique de Nyons le mobilier recueilli lors des fouilles 2014. Ce dernier a en outre été d’une aide précieuse dans la détermination de la chronologie de nos trouvailles. Enfin, le vif intérêt des membres de l’Association « Pour la sauvegarde du patrimoine de la Roche-St-Secret-Béconne » nous encourage également à poursuivre ces recherches prometteuses, tout comme le soutien de la mairie de cette commune. La campagne 2014 a été financée par l’Université Humboldt de Berlin, le pôle d’excellence TOPOI, également basé à Berlin, et l’Association pour la compréhension des cultures antiques à Bâle (Suisse).
Pour une introduction générale au site et à l’histoire des recherches antérieures, on se reportera aux rapports préliminaires des campagnes 2011 à 2013 Voir également: www.auac.ch/para . Rappelons seulement qu’à la suite des trois campagnes de prospections de notre projet, plusieurs questions se sont posées quant à son évolution, notamment par rapport aux aspects suivants : tout d’abord, et contrairement à toute attente, l’époque du fer semble totalement absente du plateau rocheux et de ses alentours, alors qu’elle est pourtant documentée par des travaux antérieurs, bien que de manière ténue. En revanche, d’après les structures et les céramiques recensées en surface, une importante occupation des époques gallo-romaine et médiévale a pu être constatée, avec certaines variations concernant leurs emplacements respectifs etc.
Dans le cadre des fouilles prévues pour la période 2014 à 2016, il nous semblait dans un premier temps nécessaire de vérifier si la chronologie « de surface » de l’occupation du Rocher des Aures trouve confirmation par la fouille. Plusieurs zones ont ainsi été désignées comme de possibles secteurs de fouilles, et avant tout les deux grands murs fermant l’éperon tout en bas (mur « inférieur » dans les secteurs A2 – E3 sur les figs. 1. 2) et dans sa zone supérieure (mur « supérieur » dans les secteurs B10 – D11) sur les figs. 1. 2). Finalement, les quatre semaines prévues pour la campagne 2014 n’ont pas permis de travailler sur les deux secteurs : en effet, la stratégie adoptée prévoyant de remblayer tous les sondages à la fin de la campagne, il nous a semblé peu pertinent d’ouvrir des sondages en prenant le risque de ne pas pouvoir les terminer. Etant donné que pour des raisons pratiques (possibilités de logement, calendrier universitaire allemand etc.), nos activités de terrain se déroulent relativement tard dans la « saison » archéologique, qu’elles précèdent immédiatement la rentrée universitaire à Berlin et que la documentation originale sur place se fait essentiellement en allemand, nous n’avons pas été en mesure de livrer une documentation exhaustive en français pour ce rapport préliminaire et avons dû nous concentrer, surtout pour le matériel céramique, sur un choix représentatif Afin d’améliorer et d’accélérer la gestion de la documentation de fouille, nous sommes actuellement en train de créer une base de données dans laquelle la documentation sera ensuite enregistrée. Il s’agit d’une base de données opensource PostgreSQL avec une insertion PostGIS. Ainsi, l’insertion et l’exportation de géo-données dans un système SIG (comme ArcGIS ou QGIS) sera facilitée, voire automatisée. Cette base de données sera intégrée dans le TopoiCore-System, le gestionnaire des bases de données du pôle d’excellence TOPOI à Berlin (www.topoi.org/databases-in-topoi). La gestion et la maintenance des données sont donc assurées à long terme. .